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Vitesse de la fusée

Nous pourrions quitter la Voie lactée

Au début de l’ère spatiale, des scientifiques russes ont appliqué le terme « vitesses cosmiques » à certaines vitesses importantes pour l’exploration spatiale. La « première vitesse cosmique », connue sous le nom de vitesse orbitale, amènera une fusée ou un autre projectile en orbite autour de la Terre. Un projectile plus lent retombera sur Terre.
La « deuxième vitesse cosmique » est la vitesse dite d’échappement de la Terre: 11,2 kilomètres par seconde. C’est la vitesse qu’une fusée devrait atteindre pour pouvoir s’échapper du champ gravitationnel de la Terre et voler vers d’autres planètes. Il résulte des lois de la mécanique orbitale que la vitesse d’échappement (11,2 km/s) est égale à la vitesse orbitale (7,9 km/s) multipliée par 1,414 (c’est-à-dire par la racine carrée de 2).
Si un vaisseau spatial voyage assez vite, il est également possible de laisser la Voie Lactée derrière lui.
La « troisième vitesse cosmique » est la vitesse qu’un vaisseau spatial doit atteindre pour pouvoir quitter notre système solaire. Cette vitesse d’échappement du système solaire est d’environ 42 kilomètres par seconde (soit 0,014% de la vitesse de la lumière dans le vide). Encore une fois, c’est le produit de la vitesse orbitale et de la racine carrée de 2. Cependant, la vitesse orbitale fait maintenant référence à la vitesse à laquelle la Terre tourne autour du Soleil: environ 30 kilomètres par seconde multipliés par la racine carrée de 2 équivaut à environ 42 kilomètres par seconde. La « quatrième vitesse cosmique » est la vitesse d’échappement de notre galaxie – la Voie Lactée. Cela correspond à environ 320 kilomètres par seconde.
Il est important de garder à l’esprit que ces vitesses cosmiques sont des valeurs idéalisées. Par exemple, ils ne prennent pas en compte la perte de vitesse due à la résistance de l’air lors du lancement d’une fusée. De plus, les valeurs mentionnées ci-dessus sont spécifiques à la Terre et à notre système solaire, et elles ne s’appliquent pas à d’autres parties de l’univers.
Crédit: Centre Aérospatial Allemand