Veda
Veda, (Sanskrit: ”Connaissance ») un recueil de poèmes ou d’hymnes composés en sanskrit archaïque par des peuples de langue indo-européenne qui vivaient dans le nord-ouest de l’Inde au cours du 2ème millénaire avant notre ère. Aucune date précise ne peut être attribuée à la composition des Védas, mais la période d’environ 1500-1200 aec est acceptable pour la plupart des érudits. Les hymnes formaient un corps liturgique qui, en partie, a grandi autour du rituel et du sacrifice soma et était récité ou chanté pendant les rituels. Ils ont loué un vaste panthéon de dieux, dont certains personnifiaient des phénomènes naturels et cosmiques, tels que le feu (Agni), le Soleil (Surya et Savitri), l’aube (Ushas, une déesse), les tempêtes (les Rudras) et la pluie (Indra), tandis que d’autres représentaient des qualités abstraites telles que l’amitié (Mitra), l’autorité morale (Varuna), la royauté (Indra) et la parole (Vach, une déesse).
La collection la plus importante, ou Samhita, de ces poèmes, dont le hotri (”récitant ») a tiré le matériel pour ses récitations, est le Rigveda (”Connaissance des Versets »). Des formules sacrées connues sous le nom de mantras étaient récitées par l’adhvaryu, le prêtre responsable du feu sacrificiel et de la cérémonie. Ces mantras et ces versets ont été entraînés dans la Samhita connue sous le nom de Yajurveda (« Connaissance du Sacrifice”). Un troisième groupe de prêtres, dirigé par les udgatri (« chantres”), exécutait des récitations mélodiques liées à des versets tirés presque entièrement du Rigveda mais organisés en une Samhita distincte, la Samaveda (« Connaissance des Chants”). Ces trois Védas — Rig, Yajur et Sama — étaient connus sous le nom de trayi-vidya (« triple connaissance”). Une quatrième collection d’hymnes, de sorts magiques et d’incantations est connue sous le nom d’Atharvaveda (« Connaissance du Prêtre de feu”), qui comprend diverses traditions locales et reste en partie en dehors du sacrifice védique.
Quelques siècles plus tard, peut-être vers 900 avant notre ère, les Brahmanas ont été composés sous forme de gloses sur les Védas, contenant de nombreux mythes et explications de rituels. Les Brahmanas ont été suivis par d’autres textes, les Aranyakas (« Livres de la forêt”) et les Upanishads, qui ont pris des discussions philosophiques dans de nouvelles directions, invoquant une doctrine du monisme et de la liberté (moksha, littéralement « libération”) du cycle de la mort et de la renaissance (samsara).
Tout le corpus de la littérature védique – les Samhitas— les Brahmanas, les Aranyakas et les Upanishads — est considéré comme le Shruti (« Ce qui est Entendu”), le produit de la révélation divine. L’ensemble de la littérature semble avoir été conservé oralement (bien qu’il y ait peut-être eu de premiers manuscrits pour aider à la mémoire). À ce jour, plusieurs de ces œuvres, notamment les trois Védas les plus anciens, sont récitées avec des subtilités d’intonation et de rythme qui ont été transmises oralement dès les premiers jours de la religion védique en Inde.
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