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Diagnostic et traitement de l’effondrement Trachéal chez les chiens

L’effondrement trachéal est le plus fréquent chez les chiens de petite race d’âge moyen à plus âgés, le Yorkshire terrier, le Carlin, le Chihuahua, le Caniche et le Maltais étant surreprésentés. La maladie peut être congénitale mais est souvent causée par des modifications génératives progressives des cartilages trachéaux (trachéomalacie) entraînant une perte d’intégrité trachéale et une réduction subséquente du diamètre trachéal. Cette perte de diamètre trachéal entraîne des signes cliniques tels que la toux classique « klaxonne », l’intolérance à l’exercice, la dyspnée inspiratoire et expiratoire et la cyanose, pour n’en nommer que quelques-uns.

Diagnostic de l’effondrement trachéal chez le chien

L’effondrement trachéal peut souvent être diagnostiqué sur la base d’une combinaison de signaux, de signes cliniques et de radiographies thoraciques. Si l’effondrement trachéal ne peut pas être capté par des radiographies simples, une bronchoscopie (figure 1) ou une fluoroscopie peuvent être nécessaires pour évaluer un effondrement dynamique. D’autres processus pathologiques tels que l’obésité, les irritants inhalés, les agents infectieux, la maladie parodontale, l’intubation récente, la cardiomégalie, la bronchite et la maladie pulmonaire parenchymateuse (par exemple la fibrose pulmonaire) doivent être évalués comme facteurs contributifs et corrigés si possible.

Figure 1. Vue bronchoscopique de l'effondrement trachéal dynamique chez un Maltais.

Figure 1. Vue bronchoscopique de l’effondrement trachéal dynamique chez un Maltais.

Traitement de l’effondrement trachéal chez le chien

Le traitement de l’effondrement trachéal est d’abord orienté vers la prise en charge médicale avec des stéroïdes anti-inflammatoires, des antitussifs et une sédation au besoin. Les bronchodilatateurs sont couramment utilisés mais présentent probablement un bénéfice minime en présence d’une maladie trachéale uniquement. La prednisone est souvent le corticostéroïde de première intention avec une dose initiale générale de 0,25 à 0,5 mg / kg PO q 12 h jusqu’à ce que le contrôle soit noté. Une fois la toux contrôlée, une diminution progressive peut être envisagée. Hydrocodone (0,25 mg/kg PO q 8-12 h) et atropine de diphénoxylate (0.2 mg / kg PO q 12 h) sont les antitussifs les plus courants. L’atropine de diphénoxylate apporte souvent une amélioration marquée, mais peut être utilisée avec de l’hydrocodone si nécessaire. La théophylline (10-15 mg / kg, PO q 12 h) est souvent utilisée comme bronchodilatateur. Les bronchodilatateurs inhalés tels que l’albutérol peuvent également être utilisés et ont tendance à avoir moins d’effets secondaires que la théophylline. Il a été démontré que près de 70% des signes du patient peuvent être contrôlés avec une perte de poids et une gestion médicale comme indiqué ci-dessus.

Si la prise en charge médicale échoue à long terme ou est incapable de soulager une crise, des mesures plus agressives telles que des anneaux trachéaux (collapsus extrathoracique) ou un stent trachéal peuvent être envisagées (Figures 2 et 3).

Figure 2. Effondrement trachéal marqué dans un placement de pré-stent Yorkshire terrier.

Figure 2. Effondrement trachéal marqué dans un placement de pré-stent Yorkshire terrier.

Figure 3. Yorkshire terrier comme dans la figure 2 placement post-endoprothèse.

Figure 3. Yorkshire terrier comme dans la figure 2 placement post-endoprothèse.

Un stent est un filet à mailles en alliage de nickel et de titane auto-expansible conçu pour maintenir l’intégrité du diamètre trachéal et soulager la détresse respiratoire. Il est important de noter que les patients avec des stents devront souvent prendre des anti-inflammatoires et des antitussifs à vie, car le stent n’empêchera pas la toux de se reproduire. Cela dit, la toux est souvent meilleure avec un stent ou peut être plus facilement contrôlée avec des mesures traditionnelles. Dans l’ensemble, les endoprothèses sont relativement bien tolérées avec des effets secondaires potentiels, notamment la formation de granulomes à l’étendue crânienne de l’endoprothèse, la migration de l’endoprothèse et la fracture de l’endoprothèse. Bien que l’effondrement de la trachée soit un processus chronique pouvant mettre la vie en danger, de nombreux patients peuvent bien se débrouiller à long terme avec une prise en charge médicale seule ou en combinaison avec la pose d’un stent trachéal, si nécessaire.