Articles

Système de groupe sanguin de Kell

Système de groupe sanguin de Kell, classification du sang humain basée sur la présence à la surface des globules rouges de divers antigènes codés par le gène KEL. Le système, découvert en 1946, est caractérisé par un haut degré de polymorphisme (variation génétique), et les études des antigènes de Kell ont donc permis de mieux comprendre le développement de traits polymorphes dans le contexte de l’évolution humaine. Les anticorps générés contre les antigènes dans le système Kell peuvent provoquer des réactions transfusionnelles et une érythroblastose fœtale; après les systèmes Rh et ABO, le système Kell est le troisième groupe sanguin le plus fréquent à provoquer ces réactions.

Au total, il existe 25 antigènes Kell, tous codés par le gène KEL. Les deux allèles codominants primaires du gène KEL comprennent K et k, qui codent respectivement les antigènes K (Kell) et k (Cellano). L’antigène k est courant, présent chez plus de 90% des noirs et des blancs. Les polymorphismes dans le gène KEL donnent naissance à différents antigènes, y compris les antigènes Jsa et Jsb. L’antigène Jsb se trouve chez 100% des blancs et 80% des noirs. Des exemples d’autres antigènes de Kell incluent Kpa (Penney) et Kpb (Rautenberg).

Les antigènes de Kell s’associent normalement à une protéine appelée Kx à la surface des globules rouges. Chez certaines personnes, la protéine Kx est absente, entraînant le syndrome de McLeod. Les caractéristiques de ce syndrome comprennent l’acanthocytose (projections épineuses sur les globules rouges) et une expression réduite de l’antigène de Kell. Ces anomalies entraînent souvent des défauts de la fonction musculaire et nerveuse qui se manifestent par des mouvements désordonnés, des troubles psychologiques et une perte de réflexes.