ROR et autisme
Extrait du rapport de la réunion du GACVS des 16 et 17 décembre 2002, publié dans le Dossier épidémiologique hebdomadaire de l’OMS du 24 janvier 2003
Des préoccupations concernant un lien possible entre la vaccination par le ROR et l’autisme ont été soulevées à la fin des années 1990, à la suite de la publication d’études affirmant une association entre les souches naturelles et vaccinales du virus de la rougeole et les maladies inflammatoires de l’intestin, et séparément, vaccin ROR, maladie intestinale et l’autisme. L’OMS, sur la recommandation du GACVS, a commandé une revue de la littérature par un chercheur indépendant sur le risque d’autisme associé au vaccin ROR; les résultats de l’examen ont été présentés au GACVS pour examen.
Le trouble du spectre autistique représente un continuum de troubles cognitifs et neurocomportementaux, y compris l’autisme. La prévalence de l’autisme varie considérablement avec la détermination des cas, allant de 0,7 à 21,1 pour 10 000 enfants (médiane de 5,2 pour 10 000), tandis que la prévalence du trouble du spectre autistique est estimée à 1 à 6 pour 1000. Onze études épidémiologiques (représentant les études les plus récentes, principalement au cours des 4 dernières années) ont été examinées en détail, en tenant compte de la conception de l’étude (y compris les études écologiques, les études cas-témoins, les études croisées de cas et les études de cohorte) et des limites. L’examen a conclu que les études existantes ne montrent aucune preuve d’association entre le risque d’autisme ou de troubles autistiques et le vaccin ROR. Trois études de laboratoire ont également été examinées. Il a été conclu que la persistance présumée du virus du vaccin antirougeoleux dans le tractus gastro-intestinal des enfants autistes et atteints de maladies inflammatoires de l’intestin nécessitait une enquête plus approfondie par des études indépendantes avant que les résultats de laboratoire des études publiées, qui présentent de sérieuses limites, puissent être considérés comme confirmés.
Sur la base de l’examen approfondi présenté, le GACVS a conclu qu’il n’existe aucune preuve d’une association causale entre le vaccin ROR et l’autisme ou les troubles autistiques. Le Comité estime que la question devrait être clarifiée par une meilleure compréhension des causes de l’autisme. Le GACVS a également conclu qu’il n’existe aucune preuve à l’appui de l’utilisation systématique des vaccins monovalents contre la rougeole, les oreillons et la rubéole par rapport au vaccin combiné, une stratégie qui exposerait les enfants à un risque accru de vaccination incomplète. Ainsi, le GACVS recommande qu’il n’y ait pas de changement dans les pratiques de vaccination actuelles avec le ROR.
- Rapport complet de la réunion du GACVS des 16 et 17 décembre 2002, publié dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’OMS du 24 janvier 2003
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