Effet de serre
Effet de serre, réchauffement de la surface de la Terre et de la troposphère (la couche la plus basse de l’atmosphère) causé par la présence de vapeur d’eau, de dioxyde de carbone, de méthane et de certains autres gaz dans l’air. Parmi ces gaz, appelés gaz à effet de serre, la vapeur d’eau a l’effet le plus important.
Les origines du terme effet de serre ne sont pas claires. Le mathématicien français Joseph Fourier est parfois crédité comme le premier à utiliser le terme effet de serre en se basant sur sa conclusion en 1824 que l’atmosphère terrestre fonctionnait de manière similaire à une « hotbox”, c’est—à-dire un héliothermomètre (une boîte en bois isolée dont le couvercle était en verre transparent) développée par le physicien suisse Horace Bénédict de Saussure, qui empêchait l’air frais de se mélanger à l’air chaud. Fourier, cependant, n’a pas utilisé le terme effet de serre ni crédité les gaz atmosphériques de maintenir la Terre au chaud. Le physicien et chimiste suédois Svante Arrhenius est crédité de l’origine du terme en 1896, avec la publication du premier modèle climatique plausible expliquant comment les gaz de l’atmosphère terrestre emprisonnent la chaleur. Arrhenius fait d’abord référence à cette « théorie de la maison chaude » de l’atmosphère — qui sera connue plus tard sous le nom d’effet de serre — dans son travail Worlds in the Making (1903).
L’atmosphère permet à la majeure partie de la lumière visible du Soleil de traverser et d’atteindre la surface de la Terre. Comme la surface de la Terre est chauffée par la lumière du soleil, elle irradie une partie de cette énergie vers l’espace sous forme de rayonnement infrarouge. Ce rayonnement, contrairement à la lumière visible, a tendance à être absorbé par les gaz à effet de serre dans l’atmosphère, augmentant sa température. L’atmosphère chauffée émet à son tour un rayonnement infrarouge vers la surface de la Terre. (Malgré son nom, l’effet de serre est différent du réchauffement dans une serre, où des vitres transmettent la lumière visible du soleil mais retiennent la chaleur à l’intérieur du bâtiment en piégeant l’air réchauffé.)
Sans le chauffage causé par l’effet de serre, la température moyenne de surface de la Terre ne serait que d’environ -18 °C (0 °F). Sur Vénus, la très forte concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère provoque un effet de serre extrême entraînant des températures de surface pouvant atteindre 450 ° C (840 ° F).
Bien que l’effet de serre soit un phénomène naturel, il est possible que l’effet puisse être intensifié par l’émission de gaz à effet de serre dans l’atmosphère résultant de l’activité humaine. Du début de la révolution industrielle à la fin du 20ème siècle, la quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère a augmenté d’environ 30% et la quantité de méthane a plus que doublé. Un certain nombre de scientifiques ont prédit que les augmentations liées à l’homme du dioxyde de carbone atmosphérique et d’autres gaz à effet de serre pourraient entraîner d’ici la fin du 21e siècle une augmentation de la température moyenne mondiale de 3 à 4 ° C (5,4 à 7,2 ° F) par rapport à la moyenne de 1986 à 2005. Ce réchauffement climatique pourrait modifier les climats de la Terre et produire ainsi de nouveaux modèles et des épisodes extrêmes de sécheresse et de précipitations et éventuellement perturber la production alimentaire dans certaines régions.
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