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Bataille de Paris (1814)

Campagne dans le nord-est de la Francedit

Article principal : Campagne dans le nord-est de la France (1814)

Les forces coalisées, au nombre de plus de 400 000 et divisées en trois groupes, entrent finalement dans le nord-est de la France en janvier 1814. Face à eux sur le théâtre se trouvaient 70 000 Français, mais ils avaient l’avantage de combattre en territoire ami, de lignes de ravitaillement plus courtes et de lignes de communication plus sûres.

Utilisant ses avantages, Napoléon vainquit en détail les forces coalisées divisées, en commençant par les batailles de Brienne et de La Rothière, mais ne put arrêter l’avance de cette dernière. Il lance alors sa Campagne de Six Jours contre l’armée coalisée, sous les ordres de Blücher, menaçant Paris au nord-est au niveau de l’Aisne. Il réussit à le vaincre et à l’arrêter, mais Napoléon ne parvient pas à reprendre l’initiative stratégique en sa faveur, les forces de Blücher étant encore en grande partie intactes.

Pendant ce temps, déplaçant ses forces de l’Aisne vers ce secteur, Napoléon et son armée engagent une autre armée coalisée, sous les ordres de Schwarzenberg, qui menace également Paris au sud-est près de l’Aube, à la bataille d’Arcis-sur-Aube le 20 mars. Il réussit à vaincre cette armée, mais ce ne fut pas suffisant pour l’arrêter à temps, car elle se lia plus tard avec l’armée de Blücher à Meaux le 28 mars. Après cela, les forces de la Coalition avancent à nouveau vers Paris.

Jusqu’à cette bataille, cela faisait près de 400 ans qu’une armée étrangère n’était pas entrée dans Paris, pendant la guerre de Cent Ans.

Usure de la guerre françaiseModifier

Depuis le désastre en Russie et le début de la guerre, la population française était de plus en plus fatiguée par la guerre. La France s’épuise en guerre depuis 25 ans, et beaucoup de ses hommes sont morts pendant les guerres que Napoléon avait menées jusque-là, rendant la conscription de plus en plus impopulaire. Une fois que les forces de la Coalition sont entrées en France, les dirigeants ont été étonnés et soulagés de voir que, contre leurs attentes et leurs craintes, la population n’a jamais organisé de soulèvement populaire contre eux, à l’échelle de la guérilla populaire en Espagne ou de la résistance patriotique de la Russie contre la Grande Armée en 1812. Même l’ancien ministre des Affaires étrangères de Napoléon, Charles Maurice de Talleyrand, a envoyé une lettre aux monarques coalisés indiquant que les Parisiens étaient déjà en colère contre leur Empereur et accueilleraient même les armées coalisées si elles entraient dans la ville.

Le subterfuge du tsar Alexandre Ier

Alexandre Ier de Russie, chef de la coalition

Les dirigeants de la Coalition ont décidé que Paris, et non Napoléon lui-même, était maintenant, l’objectif principal. Pour le plan, certains généraux ont proposé leurs plans respectifs, mais l’un, celui du général russe Toll, correspondait précisément à ce que le tsar Alexandre Ier avait en tête: attaquer Paris de front avec l’armée principale de la Coalition tout en redirigeant Napoléon le plus loin possible de la ville.

Le Tsar avait l’intention de partir à la rencontre du roi de Prusse et de Schwarzenberg. Ils se sont rencontrés sur une route menant directement à Paris et le Tsar a proposé ses intentions. Il a apporté une carte et l’a étendue au sol pour qu’ils puissent tous la voir pendant qu’ils parlaient du plan. Le plan était que toute l’armée de la Coalition principale cesse de poursuivre Napoléon et son armée et marche directement vers Paris. L’exception était le détachement de cavalerie de 10 000 hommes de Wintzingerode et huit batteries de chevaux qui devaient suivre et induire Napoléon en erreur que l’armée coalisée le poursuivait toujours vers le sud. Comme d’habitude, le roi accepta, tout comme Schwarzenberg. La principale armée coalisée commence sa marche vers Paris le 28 mars et, le même jour, l’unité de Wintzingerode s’acquitte de sa tâche.

La campagne de tromperie a fonctionné. Alors que l’armée principale de la Coalition attaque Paris, l’unité de Wintzingerode poursuit vivement Napoléon et son armée au sud-est, mais est plus tard repoussée par ce dernier. Cependant, au moment où l’empereur connaissait le subterfuge, il était déjà trop loin au sud-est de Paris, qui à ce moment était maintenant confronté aux forces de la Coalition. Il n’atteindrait jamais la ville à temps, il ne pourrait donc pas non plus participer à la bataille à venir pour la ville.